DEBKAfile: Les dirigeants israéliens sont sous le choc de la décision de Trump de retirer les forces américaines de la Syrie.
DEBKAfile: Les dirigeants israéliens sont sous le choc de la décision de Trump de retirer les forces américaines de la Syrie.
DEBKAfile: L’ensemble des dirigeants d’Israël - le gouvernement, les forces
armées et les services de renseignement - ont été abasourdis par la décision
prise hier par le président américain Donald Trump de retirer les troupes
américaines de la Syrie dans le cadre du retrait de soldats américains du
Moyen-Orient.
Les hauts ministres n'ont pas reçu de réponse à leurs appels urgents au
bureau du Premier ministre et des officiers du renseignement militaire (AMAN)
pour confirmer cette nouvelle. Plus que ça.
Selon des sources au sein du gouvernement, DEBKAfile, le Premier ministre
Benjamin Netanyahu a été informé de cette décision cinq minutes à peine avant
que Twitter ne frappe Twitter. Il y a quelques jours, il s'est entretenu avec le
président et secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.
Lors de récentes conversations avec le conseiller américain à la Sécurité
nationale, John Bolton, et Pompeo au sujet de l'opération des FDI visant à
détruire les tunnels du Hezbollah, de hauts responsables américains ont assuré à
Netanyahu qu'il n'avait rien à craindre. Selon eux, les troupes présentes dans
l'est et le nord de la Syrie ne permettront pas aux milices iraniennes
pro-iraniennes de passer de l'ouest de l'Irak au secours du Hezbollah.
Jeudi 20 décembre, les responsables israéliens sont devenus encore plus
inquiets lorsqu'ils ont appris que les seuls chefs d'État à avoir été
préalablement informés de la décision de Trump étaient le président russe
Vladimir Poutine et le président turc Tayyip Erdogan.
Il est probable que la décision de retrait des troupes américaines a été
prise sur la base d'un accord secret passé entre le conseiller du président pour
les affaires syriennes, James Jeffrey, avec Erdogan et qui a ouvert la voie à
des opérations militaires turques en Syrie après le retrait des forces
américaines.
Plus récemment, lundi 17 décembre, dans un discours prononcé devant le
Conseil de l'Atlantique à Washington, Jeffrey a déclaré: «L'objectif ultime des
forces de défense syriennes, principalement kurdes, devrait être de faire partie
d'une société syrienne modifiée. Nous n'avons pas de relations permanentes avec
des entités sous-étatiques. "
Apparemment, il s'agissait d'un indice direct de la décision à venir et de
la reconnaissance ouverte du refus des États-Unis d'assumer la responsabilité du
sort de leurs alliés kurdes.
Dans la prochaine publication de DEBKA Weekly (pour les abonnés), qui
paraîtra le vendredi 21 décembre, nous exposerons toutes les étapes connues du
processus décisionnel secret à la Maison Blanche, qui a conduit à la décision de
Trump de retirer ses troupes. Pour le moment, les politiciens et les services de
renseignement israéliens sont confus quant à la situation. Cependant, certains
indices sont encore disponibles.
Ainsi, début décembre de cette année, la Russie a lancé un bataillon de
défense aérienne basé sur des installations S-300 dans la province de Deir
ez-Zour, dans l'est de la Syrie. Cela s’est fait absolument sans aucune
objection de la part de Washington - en dépit du fait que la base militaire
américaine est située dans le voisinage immédiat.
Quand Israël a commencé son opération visant à éliminer les tunnels du
Hezbollah, les services de renseignements et les politiciens israéliens
s'attendaient à des manifestations de haut niveau de la part de Téhéran alors
que les FDI commençaient à faire pression sur leurs alliés. Mais à Téhéran,
l’opération ne semble pas avoir été remarquée et reste obstinément silencieuse.
Sur cette base, les sources du renseignement DEBKA suggèrent que l’Iran avait
été prévenu à l’avance du retrait des troupes américaines, après avoir reçu des
informations fiables d’Ankara ou de Moscou.
À la lumière de ces considérations, l'armée israélienne est très préoccupée
et a l'intention de mener à bien l'opération contre le Hezbollah le plus
rapidement possible. L'opération initialement prévue a nécessité des mois de
travail serein et laborieux, mais dans cette situation, Israël doit traiter le
Hezbollah très rapidement. Sinon, la poursuite de l'opération après le départ du
contingent américain en Syrie entraînera un affrontement militaire direct entre
les FDI et le Hezbollah, ce qui aura des conséquences très graves pour
l'ensemble de la région.
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